En Afrique du sud, l’étau se resserre autour de l’ancien président Jacob Zuma, embourbé dans des affaires de détournement d’argent. Lundi, la commission chargée d’enquêter sur la corruption sous sa présidence a réclamé deux ans de prison à son encontre.
La commission anti-corruption accuse l’ex-chef d’État sud-africain d’outrage à la justice pour avoir refusé de venir témoigner. Elle demande donc que Jacob Zuma soit sanctionné.
Depuis la création de cette commission il y a trois ans, l’ancien président ne cesse de défier la justice et utilise toutes les manœuvres possibles pour éviter d’avoir à témoigner. Il a déjà été mis en cause par une quarantaine de témoignages de hauts fonctionnaires et d’anciens ministres. Lui-même s’est présenté une fois devant cette commission en novembre dernier, et depuis, il empile les recours pour éviter d’avoir à se présenter à nouveau. Il a même accusé le président de la commission de ne pas être impartial.
La semaine dernière, Jacob Zuma est allé jusqu’à défier un ordre de la Cour constitutionnelle qui l’avait sommé de comparaître devant la commission d’enquête. La goutte d’eau qui a fait déborder le vase.
Lundi, le président de cette commission a saisi la plus haute cour du pays afin que Jacob Zuma soit puni pour avoir « intentionnellement et illégalement » refusé de faire avancer l’enquête.
Le juge a donc réclamé deux ans de prison à l’encontre de l’ancien président. Cependant, cette commission n’a aucun pouvoir tout comme les conclusions de son enquête ne peuvent déboucher sur des inculpations. Celles-ci peuvent juste être transmises au parquet pour d’éventuelles poursuites.
Il faudra donc attendre la réaction du parquet pour savoir si des poursuites vont être engagées pour outrage à la justice. (Rfi)