Quatre responsables de l’opposition en Guinée, emprisonnés depuis novembre 2020, ont obtenu une liberté conditionnelle et ont rejoint samedi leur domicile en attendant la tenue de leur procès, a constaté l’AFP.
Ces responsables de l’UFDG (Union des forces démocratiques de Guinée, principal parti d’opposition), Ibrahima Chérif Bah, Ousmane Gaoual Diallo, Abdoulaye Bah et Cellou Baldé, tous les quatre les traits tirés par la fatigue et la maladie, ont été accueillis samedi en fin de matinée à leur sortie de la maison d’arrêt de Conakry par plusieurs dizaines de leurs proches. Ces retrouvailles se sont déroulées sous le regard des forces de l’ordre, massivement déployées pour l’occasion aux alentours de la prison civile. « Je me réjouis pour mes collaborateurs qui vont retrouver la chaleur de la vie familiale et continuer à se soigner à domicile, a déclaré à l’AFP Cellou Dalein Diallo, le président de l’UFDG. »Mais il ne faut jamais oublier qu’ils sont des innocents tout comme beaucoup de leurs camarades, tels qu’Etienne Soropogui et Oumar Sylla alias Foniké Mengué, qui croupissent en prison depuis plus de 8 mois », a souligné M. Diallo. »Cette libération conditionnelle ne peut réparer et même atténuer cette injustice, comme les préjudices physiques et moraux causés à ces innocentes victimes et à leurs familles », a-t-il estimé.Dans un communiqué lu vendredi soir sur les médias d’Etat, l’administration pénitentiaire a annoncé « une liberté conditionnelle accordée aux opposants Ibrahima Chérif Bah, Abdoulaye Bah, Cellou Baldé et Ousmane Gaoual Diallo pour leur permettre de poursuivre leurs traitements prescrits par leurs médecins personnels à domicile »… (Africa Radio)