Emmanuel Macron a assuré, depuis Tokyo, que toute la société française sera « au rendez-vous de ces valeurs et de l’exigence de la performance ».
Le président français Emmanuel Macron est arrivé vendredi à Tokyo, où il doit assister dans la soirée à la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques, affirmant que la France allait elle aussi de l’avant pour préparer les JO de Paris 2024. Peu après son arrivée, Emmanuel Macron a rencontré le président du Comité international olympique (CIO) dans la capitale japonaise. « Nous nous préparons à Paris 2024 » et « nous sommes à pied d’œuvre », a-t-il affirmé. « Je sors là d’une très bonne discussion avec le président du CIO, Thomas Bach, et nous allons continuer nous aussi à aller de l’avant pour préparer notre pays au rendez-vous de 2024, nos athlètes mais aussi nos enfants, toute la société, et être au rendez-vous de ces valeurs et de l’exigence de la performance », a-t-il déclaré à son arrivée au Club France, établi à Tokyo pour les JO qui débutent vendredi et qui se tiendront jusqu’au 8 août.
Emmanuel Macron a reconnu que la situation sanitaire restait une préoccupation, mais qu’elle ne devait pas entamer l’esprit sportif. « Apprendre à vivre avec le virus, c’est d’abord continuer pour que l’esprit de l’olympisme dans cette période, où il est si nécessaire, qui porte des valeurs de coopération, continue à se déployer », a-t-il affirmé en soulignant que les JO étaient « un rendez-vous important dans la vie de nos athlètes ».closevolume_off
Au Club France, il a déjeuné avec des représentants de la délégation sportive française, avant de rencontrer au palais impérial l’empereur Naruhito du Japon, en présence d’autres dignitaires étrangers, dont la première dame des États-Unis Jill Biden. La cérémonie d’ouverture dans le nouveau stade olympique à Tokyo doit commencer à 20 heures heure locale (11 heures GMT), en présence de moins d’un millier d’invités seulement. Car les JO se dérouleront presque partout à huis clos, du fait de la recrudescence des cas de Covid-19 au Japon. L’entourage d’Emmanuel Macron a été ainsi réduit au minimum.
La question des enfants enlevés au Japon abordée ?
Samedi, Emmanuel Macron doit s’entretenir avec le Premier ministre japonais Yoshihide Suga, deux ans après sa première visite officielle au Japon. Les deux dirigeants doivent notamment évoquer la situation dans la zone indo-pacifique, confrontée à la pression maritime et militaire croissante de la Chine, et les relations économiques bilatérales France-Japon. Emmanuel Macron a également prévu de rencontrer samedi des dirigeants d’entreprises japonaises pour faire la promotion de l’attractivité économique de la France. Il doit par ailleurs assister le même jour à des épreuves olympiques de judo et de basket-ball 3 contre 3, selon son programme, avant de partir pour la Polynésie.
À Tokyo, au-delà du sport et des questions géopolitiques et économiques, le président français est aussi attendu sur le sujet des enfants enlevés par l’un de leur parent au Japon, une pratique fréquente et tolérée par les autorités dans le pays en cas de séparation du couple. Vincent Fichot, un Français résidant à Tokyo et qui endure une telle situation depuis près de trois ans, mène une grève de la faim devant une gare proche du stade olympique depuis le 10 juillet. Alors que sa santé faiblit, Vincent Fichot, 39 ans, a de nouveau affirmé jeudi à l’Agence France-Presse qu’il ne renoncerait pas à son action tant qu’il n’aura pas retrouvé ses enfants ou que la France n’appliquera pas de sanctions contre le Japon pour non-respect de ses engagements internationaux concernant les droits de l’enfant. « Ce sont des situations tragiques auxquelles la France veut trouver des solutions avec les autorités japonaises », mais il appartient au Japon de mener ce débat sociétal et non pas à la France, avait commenté l’Élysée en début de semaine. (lepoint.fr)