Au Tchad, le Conseil national de transition a été installé ce mardi 5 octobre. Sans grande surprise, c’est Haroun Kabadi, président de l’Assemblée nationale dissoute il y a quelques jours, en a été désigné président.
C’est par acclamation que Haroun Kabadi a été désigné président du Conseil national de transition, le parlement provisoire désigné par la junte au pouvoir depuis la mort d’Idriss Déby en avril dernier. Deux candidats, tous deux de vieux routiers de la politique tchadienne, étaient sur les rangs : Haroun Kabadi et Delwa Kassiré Coumakoye.
Mais après une suspension et des consultations, le président de séance a annoncé que le candidat Kassiré se désistait en faveur du président sortant de l’Assemblée nationale. La salle a alors applaudi, désignant par consensus le nouveau président du parlement provisoire.
« Jeter les bases institutionnelles d’un Tchad post-transition »
Haroun Kabadi s’est donc installé au perchoir et a annoncé comment son institution compte accompagner la transition : « Notre objectif n’est pas de nous opposer systématiquement au gouvernement, mais plutôt de créer un climat d’apaisement afin au sortir de cette transition que nous puissions organiser des élections transparentes et jeter les bases institutionnelles d’un Tchad post-transition. »
Au sortir de la session, un parlementaire membre de l’ancienne majorité opposé à Haroun Kabadi, nous a confié dans les couloirs de l’hémicycle que « cela ne pourra se passer autrement vu qu’il a refusé d’assurer l’intérim pour laisser le fils Déby prendre la présidence en toute illégalité. Nous sommes dans la continuité du système Déby sans Idriss ». (rfi.fr)