Accueil CULTURE MADAGASCAR/Semaine de la littérature. Pour les écrivains, le défi de la publication

MADAGASCAR/Semaine de la littérature. Pour les écrivains, le défi de la publication

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Écrivains et poètes malgaches sont à l’honneur à Antananarivo avec la semaine de la littérature malgache. La Bibliothèque nationale accueille des rencontres avec les auteurs, des conférences et débats et des lectures de poèmes. On y entend les textes des classiques comme Jean-Joseph Rabéarivelo mais c’est aussi l’occasion pour les auteurs d’aujourd’hui de faire connaître leurs œuvres au grand public. 

« Ma tombe est toujours ma tombe mais mon coeur en est une autre… », La Nouvelle tombe de Jean-Joseph Rabéarivelo (1901-1937), est un poème connu de tous les habitants de la Grande Île. Le malgache est une langue riche et musicale au service de la littérature, pour le général Désiré Philippe Ramakavelo, ancien ministre de la Défense (1991-1993) et également écrivain. « Même dans l’intonation, quand on parle malgache, les étrangers (disent) qu’on chante..

Dans l’une des salles de la Bibliothèque nationale, qui porte le nom du poète Dox, de son vrai nom Jean Verdi Salomon Razakandraina (1913-1978), nouvelles, poèmes, morceaux choisis de pièces de théâtre et de romans en langue malgache d’écrivains d’aujourd’hui ont été imprimés sur de grands panneaux.

Mais comme à l’époque de Jean-Joseph Rabéarivelo,  ces derniers peinent à se faire éditer, nous explique Hajaina Andrianasolo, présidente de l’Union des poètes et écrivains malgaches -dont Dox fut l’un des créateurs-, organisatrice de la manifestation. « Les écrivains font face à de grandes difficultés lorsqu’ils veulent publier leurs œuvres. Pendant cette semaine, on se met au défi de sortir un livre que l’on veut à très bas prix. C’est avec nos économies qu’on le publie. A Madagascar, les auteurs ne font pas qu’écrire. Ils font la saisie, la mise en page, la reliure, la couverture. Ce sont eux qui apporte le livre au Ministère de l’Intérieur pour avoir le dépôt légal. C’est ce qu’on doit faire s’ils ont veut sortir un livre à Madagascar. »

L’Union des écrivains et des poètes malgaches espère un appui du ministère de la Culture pour faciliter la publication et la diffusion de leurs écrits. (rfi.fr)

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