Le Burkina Faso ne s’est pas présenté dans les meilleures dispositions lors de son huitième de finale face au Gabon (1-1, tab : 7-6). Le matin du match en effet une mutinerie dans plusieurs camps militaires étaient signalés à Ouagadougou. S’ils ont été inquiets, les Etalons affirment avoir tout fait pour que la victoire puisse offrir une bouffée d’oxygène à leurs supporters.
Les évènements survenus au Burkina Faso depuis le matin du dimanche 23 janvier 2022 ont forcément perturbé la préparation des Étalons pour leur huitième de finale contre le Gabon. L’inquiétude avait gagné la sélection a confirmé l’entraîneur en chef, Kamou Malo. « Si cela ne m’inquiète pas, c’est que je suis un apatride. Il y a des soucis au pays, c’est chez moi, je suis touché. ». « Forcément, on était inquiets, quand on a nos frères, nos parents qui sont meurtris là-bas », avoue Ibrahim Touré Blati à la fin de la rencontre.
« Redonner de la joie au peuple »
Pour l’ancien joueur, Aristide Bancé, aujourd’hui manager de la sélection, la situation au pays a eu un effet motivant sur les jeunes. « Quand on a vu ça, on a senti la tristesse au pays, heureusement, les choses semblent être rentrées dans l’ordre. Tout ce qu’on pouvait faire, c’est de redonner de la joie au peuple. »
Passeur décisif sur le but de Bertrand Traoré, Dango Ouatara affirme avoir pensé au pays, « mais il fallait rester concentrés, ne pas se distraire et espérer que ça se passe ».
Dans sa préparation, le sélectionneur Kamou Malou ne pouvait pas occulter ce qui se passait à quelques milliers de kilomètres de Limbé « En pareilles circonstances, il faut éviter de stresser les garçons et seulement leur dire que le pays a besoin d’une bouffée d’oxygène. C’est cette bouffée d’oxygène qu’on vient de donner à notre peuple ». (rfi.fr)
