Depuis plusieurs mois le Liban connaît une crise politique sans fin avec son cortège de désobéissance et de paralysie de la vie quotidienne dans tous les domaines.
Le pays, empêtré dans des difficultés de tous genres, peine à achalander des mesures de redressement et de remise en route de l’activité économique, malgré la richesse en hommes d’affaires libanais à travers la planète.
Qui tire les ficelles de cette flambée de récriminations contre l’organisation politique du pays des cèdres ?
Si une réponse crédible à cette question n’est pas évidente, par contre, les conséquences du désordre sont tragiques.
La récente explosion au port de Beyrouth, en est une.
Une baisse de la vigilance administrative, la fuite des responsabilités aggravées par d’autres soucis de survie quotidienne sont la cause première de cette catastrophe innommable.
Que ce péril serve de leçons aux dirigeants de nos pays dont les institutions sont toujours en construction.
Houphouët-Boigny nous enseigne que l’injustice est préférable au désordre.
Car, si on peut réparer une injustice, nul ne peut prévoir les conséquences du désordre.
Notre affection pour ce pays, qui a donné au monde des capitaines d’industrie influents, est intacte.
Frères libanais, c’est le moment de se réunir autour de « Notre Lubnaan » éternel le temps de faire, ensemble, ce deuil et juguler ce sort malheureux.
Gémissons et espérons.
