La guerre en Ukraine aura des répercussions sur son économie. Le FMI, qui prévoit une « profonde récession » pour le pays en 2022, vient de débloquer une aide d’1.4 milliard de dollars.
Le FMI a approuvé mercredi 9 mars une aide d’urgence d’un montant de 1.4 milliard de dollars, soit près 1.3 million d’euros, en faveur de l’Ukraine qui est confrontée « à une très grave crise humanitaire et économique » depuis l’invasion du pays par l’armée russe. « Les besoins de financement sont importants, urgents et pourraient augmenter considérablement à mesure que la guerre se poursuit », a réagi la directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva. Elle a aussi prévenu que l’Ukraine allait connaître une « profonde récession » cette année.
Avant la guerre, l’institution de Washington tablait sur une croissance de l’économie ukrainienne de 3,6% cette année. L’aide d’urgence doit permettre au gouvernement de « répondre aux besoins urgents de la balance des paiements résultant des effets de la guerre et fournira un soutien essentiel à court terme », estime le Fonds monétaire international. Il espère en outre que cette aide jouera le rôle « de catalyseur » auprès d’autres partenaires financiers.
L’Ukraine « est restée à jour sur toutes les obligations de la dette »
« Les pertes tragiques en vies humaines, les énormes flux de réfugiés et l’immense destruction des infrastructures et des capacités de production causent de graves souffrances humaines et conduiront à une profonde récession cette année », a déploré Mme Georgieva. Elle a toutefois souligné que « la réponse politique d’urgence des autorités ukrainiennes a été remarquable », notant que l’Ukraine « est restée à jour sur toutes les obligations de la dette ». La patronne du FMI cite aussi les contrôles de capitaux « pour préserver la disponibilité des réserves de change et réduire l’incertitude concernant le taux de change ».
« Afin de soutenir davantage la stabilité financière, la Banque nationale d’Ukraine a mis en place une nouvelle facilité de liquidité et introduit des mesures réglementaires d’abstention », a-t-elle poursuivi. Des limites aux retraits en espèces ont été imposées mais les transactions réalisées autrement qu’en numéraire, n’ont pas été limitées. Deux semaines après le début de l’invasion russe en Ukraine, le bilan humain et matériel du plus grave conflit militaire actuel en Europe est très lourd avec notamment plus de deux millions de personnes qui ont fui à l’étranger. (Capital)